La suisse cherche à synthétiser du GNV pour développer un carburant

Le GNV n’est peut-être pas un terme avec lequel vous êtes familier, pourtant vous l’utilisez sûrement tous les jours pour cuisiner et vous chauffer. Mais saviez-vous qu’il était aussi utilisé comme carburant ?

 

Qu’est-ce que le GNV ?

Le gaz naturel pour voiture (GNV) est une solution plus économique et écologique que les carburants actuellement présents sur le marché. En effet, un véhicule roulant au GNV est plus respectueux pour l’environnement et la santé. En moyenne ces véhicules émettent 20 % de CO2 en moins que les véhicules essences et jusqu’à 85 % de particules fines en moins que les véhicules diesel.

Le GNV a été utilisé pour la première fois en 1862 pour alimenter un véhicule. Légèrement délaissé, car moins puissant que l’essence, il refait surface en temps de guerre lors des rationnements. Son arrivée en Europe se fait dans les années 70 avec les premiers chocs pétroliers. On compte depuis environ 18 millions de véhicules roulant au GNV ce qui en fait le premier carburant alternatif au monde.

Le GNV est aussi bien utilisé pour les véhicules que pour les transports publics ou de marchandise. Cependant, il est pour le moment principalement utilisé dans ce dernier cas.

Une version renouvelable du GNV appelé « bioGNV » est très intéressante, car issue des déchets organiques recyclés. Ce carburant est donc déjà une solution efficiente pour une mobilité durable.

 

Gaz de synthèse

Depuis peu, la Suisse, déjà grosse consommatrice du GNV cherche à le synthétiser. L’idée est de produire du méthane de synthèse grâce à l’eau, le dioxyde de carbone (CO2) et l’électricité renouvelable. Aucune infrastructure supplémentaire que celles présentes aujourd’hui ne seraient nécessaire. Il sera transportable grâce au réseau gazier déjà présent. Le laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA) s’intéresse à ce gaz synthétique avec le soutien du canton de Zurich qui a déjà financé ce programme à hauteur de 475 000 € dans le développement de ce projet.

Pour ce faire, l’EMPA utilise son démonstrateur de mobilité appelé « move », plateforme lancée en 2015. Ce projet a pour objectif de réduire l’utilisation des énergies fossiles ainsi que les émissions de CO2. L’hydrogène est énormément utilisé pour le moment dans ce projet, mais l’objectif est de travailler sur la fabrication de méthane synthétique.

Une innovation semblable pourrait être intéressante pour le trafic aérien. Les recherches pour la fabrication du méthane synthétique pourront être utilisées pour l’éventuelle conception de kérosène synthétique permettant une réduction massive des émissions de CO2 dans l’espace aérien.

 

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