La mobilité est un pari sur l’avenir qui demande de nombreux investissement. Il faut prendre en compte de nombreux paramètres pour permettre son amélioration tels que le réchauffement climatique et le développement d’énergie propre, la difficulté de circulation due à une croissance de la démographie,etc. De nombreux sujets dans lesquels des investisseurs pourraient investir, et qui représente une enveloppe d’environ 1 milliard de dollar pour répondre à ces questions aux Etats Unis.
Le cabinet conseil Bridgespan Group, pour les organisations à but non lucratif et les philanthropes a passé en revue une masse de données de recherche sur le domaine de la mobilité. Il a identifié six grands paris que les donateurs potentiels pourraient prendre.
Les donateurs désirent investir leur argent dans des actions qui permettent l’égalité social, le bien être social. Ils voient souvent en surface des actions qui permettent de diminuer les inégalités sociales, mais n’investissent pas dans des actions plus spécifiques qui prennent le problème à la source. Aujourd’hui aux États Unis, on estime qu’un enfant né dans la classe sociale pauvre (les 20% lus plus pauvres du pays), n’a qu’une chance sur 10 d’atteindre à l’âge adulte les 20% supérieurs de la distribution des richesses. De nombreuses raisons peuvent expliquer cette statistique telles que la zone géographique, l’éducation scolaire et au domicile, mais également la mobilité. Ces enfants ne peuvent se déplacer plus loin qu’autour de leur pâté de maison, n’ont pas les moyens de payer les transports en commun qui parfois sont même inexistant dans leur quartier. Il n’est pas question d’acheter une voiture, mais de pouvoir se déplacer pour mettre toutes les chances de leur côté.
Afin d’aider les investisseurs à comprendre cette problématique et les éclairer sur les dons pouvant aider au développement de la mobilité, Bridgespan a établit un nouveau rapport avec une feuille de route des moyens de changer les choses et calcule quelles interventions pourraient avoir le meilleur retour sur investissement. Parmi ces pistes à explorer se trouve un point en lien avec la mobilité.
Les cinq premiers points sont l’éveil dès la petite enfance car l’inégalité commence tôt. Les recherches montrent que les enfants issus de foyers pauvres ont tendance à avoir moins de capacités cognitives, un vocabulaire moins développé et à être moins développés socialement et émotionnellement. Ils sont donc immédiatement désavantagés par rapport à leurs camarades.
Des voies d’accès claires aux carrières en identifiant le type de compétences dont les employeurs ont réellement besoin (par opposition aux compétences que l’enseignement traditionnel a tendance à enseigner). Il encourage « l’apprentissage fondé sur les compétences » et demande aux employeurs « d’énoncer clairement (et de diffuser) les compétences nécessaires pour réussir dans une carrière donnée ». En apprenant aux jeunes ce qu’ils doivent savoir pour progresser, il devrait être possible à un plus grand nombre d’entre eux de progresser, explique le rapport.
Diminuer les condamnations et les incarcérations car les États-Unis condamnent et emprisonnent cinq fois plus de personnes que les nations avancées comparables. La criminalisation empêche les gens de développer des compétences utiles, tandis qu’un casier judiciaire empêche les personnes libérées de prison d’être considérées pour un emploi.
Réduire les grossesses non désirées avec pour objectif de réduire de quelque 1,6 million de bébés non planifiés qui naissent chaque année. Et améliorer la performance des services sociaux.
Enfin le dernier point vise à réduire la pauvreté concentrée. L’Amérique regorge de communautés en difficulté où les mauvaises conditions de logement, de scolarité et de soins de santé aggravent les effets de la pauvreté. Ce pari s’appuierait sur l’idée que les enfants nés de parents à faibles revenus s’en sortent mieux lorsqu’ils vivent dans des quartiers plus « économiquement diversifiés » (des endroits où des personnes plus riches et plus pauvres vivent côte à côte).
L’intervention tenterait de prouver les avantages économiques d’une plus grande intégration « en construisant l’infrastructure et les services qui permettent un accès beaucoup plus large aux opportunités économiques dans cinq zones régionales ». Selon le rapport, le retour sur investissement total en termes de revenus à vie pourrait être de 4,5 à 8,5 milliards de dollars.
Le développement des infrastructures est un point clef pour aider au développement de la population et limiter les inégalités sociales.