La mobilité pour l’inclusion

L’inclusion est un facteur clef de la société du XXIe siècle, et la mobilité peut aider à rendre les individus inclus dans la société. Si chaque individu peut se déplacer librement dans les rues de la ville pour se rendre à l’école, au travail, à un concert, etc. la mobilité sera donc inclusive.

Quelle est la définition de l’inclusion ?

L’accès à la mobilité est un pas vers l’inclusion. Par définition, l’inclusion est l’action ou l’état d’inclure, ou d’être inclus, dans un groupe ou une structure. Du point de vue de l’accessibilité, il s’agit de permettre à un individu ou à un groupe de personnes de se sentir inclus dans tout ce à quoi ils souhaitent participer, quels que soient leurs besoins d’accès.

Pour qu’une personne soit incluse dans un événement, une sortie ou une organisation, l’environnement doit être exempt d’obstacles afin d’être considéré comme inclusif. Pour aller plus loin,il s’agit de pouvoir participer à un évènement avec les mêmes prestations qu’une autre personne. Par exemple, si une personne en fauteuil roulant souhaite se rendre dans un restaurant avec un groupe d’amis et que le restaurant choisi comporte quatre marches à l’entrée (et aucun autre moyen d’y accéder), il ne s’agit pas d’un lieu accessible aux fauteuils roulants et l’événement en question ne peut donc pas être considéré comme inclusif.

L’impact de la mobilité dans le processus d’inclusion?

La barrière qui pousse les personnes à mobilité réduite à se renfermer sur elles-mêmes et limiter leurs déplacements se trouve généralement dans le manque d’inclusion de la ville. La difficulté de se déplacer dans les rues, d’emprunter les trottoirs, de traverser, de prendre les transports en commun, puis de s’arrêter quelque part pour profiter du soleil, car les sols des parcs ne sont pas adaptés aux fauteuils roulants,etc. Tous ces éléments reflètent un problème d’infrastructure : les bâtiments et les environnements ne sont pas accessibles à tous et ne sont donc pas suffisamment inclusifs.

Il est évident que le sujet est sérieux lorsque 67% des personnes handicapées rencontrent des problèmes d’accessibilité « récurrents » lors de leurs déplacements (sondage publié par l’APF France handicap). La voirie est la plus critiquée, notamment pour ses trottoirs limités, ses bateaux hauts et la présence constante de voitures, suivis de prés par les transports en commun. Ces résultats montrent à quel point l’environnement urbain est mal adapté aux besoins particuliers des personnes handicapées.

La mobilité inclusive a pour objectif d’améliorer les déplacements pour aider les voyageurs les plus vulnérables. Les principaux facteurs de la mobilité inclusive sont la santé, le territoire, l’économie et l’égalité. Les personnes les plus vulnérables dépendent souvent des autres pour se déplacer et peuvent ressentir un sentiment d’impuissance.

Pour une personne valide, il est parfois difficile d’imaginer quelles sont les difficultés que peuvent rencontrer des personnes à mobilité réduite dans un quartier qu’eux empruntent facilement chaque jour. En repensant la ville de main, en prenant en compte les besoins de chacun, les collectivités peuvent tendre vers une ville plus inclusive.

L’intégration du principe d’inclusion dans les politiques urbaines incombe aux organes de décision locaux. Dans certaines villes ces objectifs sont présents et les actions sont notables comme dans la ville de Grenoble qui vise à atteindre cet objectif depuis 1978 et qui a reçu de nombreux prix dans l’Access City Award. Aujourd’hui, 68% des rues et trottoirs de la ville sont accessibles aux handicapés, ainsi que la grande majorité des transports en commun.

La prise en compte de la question du handicap dans toute sa complexité et sa diversité est également nécessaire à la prise de conscience politique. Dans la culture populaire, le handicap est souvent considéré comme faisant uniquement référence à une déficience physique ou sensorielle. Il concerne également plus d’un million de personnes qui souffrent de déficiences mentales ou cognitives, dont la grande majorité est ignorée par la politique gouvernementale.

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