Une campagne qui sensibilise à l’aptitude routière

La question de l’âge revient de plus en plus souvent dans le débat public. Il n’échappe pas au débat dans le domaine du transport et plus particulièrement des déplacements en voiture. Des visites médicales, des passages dans des auto-écoles pour vérifier ces réflexes ? Ce sont des pistes que Pauline Déroulède explore pour que des accidents dus à une inaptitude à la conduite ne se produisent plus.

Un combat

Pauline Déroulède est la victime d’un accident de voiture, qui lui a coûté une jambe, et dû à une inaptitude du conducteur âgé à l’époque de 92 ans. Pour cette sportive de haut niveau, l’aptitude à la conduite devrait être un critère pour pouvoir conduire. De nombreux aléas de la vie de la vie peuvent rendre les conducteurs inaptes à la conduite. Une baisse brutale de la vue, des maladies neurodégénératives qui abiment le mouvement et les réflexes, des douleurs musculaires qui empêchent les mouvements, et tout simplement l’âge qui diminue les sens et les réflexes des humains. Dans ces nombreuses situations, toutes les conditions pour conduire en toute sécurité ne sont plus respectées.

Pour interpeler le public, et les politiques, Pauline Déroulède a lancé une campagne ulule  » Notre campagne de sécurité routière est la vôtre ! Campagne de sensibilisation aux tests d’aptitude à la conduite ». Son but était de réaliser, dans un premier temps, une campagne de communication pour sensibiliser au passage d’un test d’aptitude à la conduite à des points étapes de la vie. Grâce aux différents donateurs, particuliers et partenaires, une série de clips sur la sécurité routière a pu voir le jour.

Un thème difficile à aborder?

L’instigatrice de cette campagne explique dans différents médias que le lancement de ces communications a été difficile, car il n’existe pas de loi aujourd’hui qui évoque le fait de vérifier l’aptitude à la conduite en dehors du moment de passer le permis. La sécurité routière, avec qui Pauline Déroulède travaille activement, n’a pas pris part à cette initiative, car il n’existe de mesures pour les cas de figure développés dans ces clips.

En parallèle, les politiques semblent conscients du besoin de faire quelque chose, de prendre en compte cette problématique. Cependant, il s’agit d’un sujet de plus dans le domaine de la mobilité. En effet, en dehors d’un budget qui peut être difficile à trouver et de personnes travaillant sur le sujet qui sont facile à fédérer, se posent de nombreuses questions.

Bien évidement, faire passer un test à différents moments de la vie pourrait être une solution, mais qui demanderait des infrastructures, plus de disponibilités médicales dans un contexte où la détresse médicale est grandissante, établir une grille de critères… Mais aussi s’attaquer à des sujets de plus grande ampleur tels que la dépendance, car sans permis les personnes ne pouvant plus conduire devront pouvoir se déplacer par d’autres moyens pour ne pas s’enfermer dans leur quotidien ou tout simplement réaliser les tâches essentielles de restauration et de santé. Cette sensibilisation soulève également le besoin croissant d’une mobilité alternative qui permettrait au plus grand nombre de se déplacer facilement sans utiliser la voiture.

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