L’hydrogène : l’avenir du carburant alternatif ?

La crise écologique qui touche la planète demande à chacun de se poser des questions sur les solutions pour la limiter. Par exemple, réduire l’empreinte carbone du monde de l’automobile est une priorité pour de nombreux pays où la pollution due aux hydrocarbures est importante. Parmi les solutions actuellement à l’essai, l’hydrogène tente tant bien que mal de se faire une place.

L’histoire de l’hydrogène en tant que carburant est assez mouvementée, d’abord en 1937, un zeppelin s’écrase aux États-Unis. Il sera précisé par la suite que l’hydrogène n’était pas utilisé comme carburant, mais pour garantir la lévitation de l’engin. Le carburant utilisé était du gazole ayant causé l’explosion suite à un problème technique. Suite à cet incident, l’hydrogène sera jugé comme trop dangereux et alors abandonné. L’hydrogène a pourtant de nombreux avantages, tant écologiques que techniques

Le carburant du futur

Capable de fournir l’énergie dont nous aurons besoin demain, tout en diminuant les émissions de CO2, l’hydrogène semble être une source d’énergie très intéressante. En effet, contrairement au processus d’extraction du gazole, l’hydrogène ne produit que de la vapeur d’eau lors de sa combustion, et il est présent en quantité presque inépuisable. Face à ses concurrents, 1 kilo d’hydrogène contient autant d’énergie que 3 kilos d’essence ou 180 kilos de batteries Lithium Ion. De plus, il n’y a pas de perte durant le stockage ou le transport à l’inverse de l’électricité.

De la fabrication à l’utilisation, un véhicule électrique fonctionnant à l’hydrogène produit 2 fois moins de CO2 qu’un véhicule thermique et supprime le rejet de particules ou d’oxydes d’azote.

 

Les premiers essais de véhicule à l’hydrogène

BMW fut le premier constructeur à miser sur l’hydrogène en 2005. Le véhicule proposé par la marque était adapté afin de pouvoir utiliser aussi bien l’hydrogène que l’essence. Un problème apparut rapidement, les deux carburants n’étaient pas égaux concernant la capacité kilométrique. Là où il était possible de faire 500 kilomètres avec un plein d’essence, seulement 200 pouvaient être faits avec un plein d’hydrogène. De plus le nombre de stations disponible pour faire le plein d’hydrogène était trop faible pour que le projet soit viable. BMW s’est alors dirigé vers l’électrique.

Une utilisation indirecte de l’hydrogène pour créer l’électricité des voitures était alors envisagée. Une pile à combustible alimentée par l’énergie produite par l’hydrogène permettra ainsi de faire fonctionner un moteur. Ici aussi un problème intervient, il faut une grosse quantité de platine pour fabriquer cette pile à combustible. Jusqu’en 2010, la quantité de platine utilisée pour obtenir une puissance motrice correcte était bien trop coûteuse pour une production d’usine. Quatre ans plus tard, Hyundai sortait son premier modèle suivi par Toyota un an après. Toyota arrivait alors à utiliser 2 fois moins de platine que son concurrent coréen pour la même puissance moteur.

 

Dans l’attente d’une évolution, Hyundai continue d’investir dans ce carburant tout en réduisant les besoins en platine. Toyota est sur la même lancé avec l’idée de réduire de plus en plus les besoins en platine. En 2015, Toyota partage ses recherches autour de l’hydrogène afin que ses concurrents s’intéressent à l’hydrogène et développent le marché.

 

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