La ville de Rennes a obtenu en 2021 le triste prix de la ville la plus embouteillée de France. Les artères de la ville sont bouchées à de nombreuses reprises au cours de la journée, et la rocade qui l’englobe et permet de rejoindre les villes périphériques est embouteillée aux heures de pointes. De nouveaux aménagements vont donc être mis en place pour lutter contre ces ralentissement permanent.
La rocade, un nouveau plan de gestion
La ville bretonne est connue pour être un pôle de recherche et développement dans le domaine des technologies de information et de la communication avec des nombreuses universités et écoles, ainsi que des entreprises comme Orange ou Capgemini. Les salariés et étudiants sont peu nombreux à vivre dans les rues de Rennes, et doivent transiter plusieurs fois par jour entre leur lieu de travail et leur habitation. De plus, la ville a fait le choix de s’agrandir en augmentant les capacités de son bassin économique, qui se trouve à 1h30 de Paris en train, par la création d’une nouvelle ligne de métro et de nouveaux espaces pour les entreprises à différents endroits de la ville.
L’accumulation de ces différents évolutions urbaines et économiques, ont entrainés l’augmentation du nombre de personne sur les routes de la capitale d’Ille et Vilaine. Aujourd’hui la rocade, qui fait le tour de la ville sur une distance de 31 kilomètres, est saturée lorsque les heures de pointes arrivent. Pour lutter contre ses files de voiture, qui par ricochet, créés des bouchons dans al ville, la métropole a dévoilé un plan avec 17 mesures concrètes pour aider à la fluidification du trafic.
Parmi les mesures dévoilées, la mise en place de feu tricolore aux portes de la rocade devraient permettre la régulation du trafic. Technique déjà très utilisée à travers le monde comme à Los Angeles ou à Nantes, les feux permettront de faire patienter les voitures sur les voies d’entrée en attendant que la circulation se fluidifie sur l’axe principal. Ces ajouts sur la voirie seront effectif des 2022, sur 8 portes d’accès : la porte de Beaulieu, la porte de ZI Sud Est, la porte d’angers, la porte des Loges, la porte de Bréquigny, la porte de Saint Nazaire, la porte de Cleunay, la porte de Lorient.
Plus de place pour les transports en commun?
Les autorités locales ont annoncé des plans d’aménagement pour le centre-ville et les zones périphériques de la ville. Dans le centre-ville, des rues piétonnes seront créées pour faciliter la circulation et réduire le nombre de véhicules. La ville de Rennes, dont la population ne fait qu’augmenter d’année en année, est confronté aux défis d’adapter rapidement la mobilité dans les rues de la ville et en périphérie. Parmi les premières actions mises en place se trouve le métro dont la seconde ligne est en cours d’achèvement.
Pour la circulation urbaine, des mesures supplémentaires sont également prévues pour encourager l’utilisation des vélos et des transports en commun. Des pistes cyclables seront créées et des vélos en libre-service seront mis en place pour encourager les habitants à adopter le vélo. Des tarifs réduits et des tarifs horaires seront également proposés pour les transports en commun pour inciter les gens à prendre les transports publics plutôt que leur véhicule personnel. Des projets de nouvelles lignes de bus sont en cours de réalisation afin de mieux relier les quartiers de la ville et ainsi faciliter le déplacement des habitants.
Sur les axes extérieurs, les bandes d’arrêt d’urgence seront agrandis pour que les bus de ville et régionaux puissent les emprunter lors des heures de pointes. Des parkings relais sont en cours de construction à l’entrée de la ville pour encourager les habitants à utiliser les transports en commun.
Ces aménagements permettront à la ville de Rennes de réduire le nombre de véhicules et de réduire le temps de trajet des habitants. Les autorités locales espèrent que ces mesures auront un impact positif et permettront à Rennes de perdre son titre de « ville la plus embouteillée de France ».